• 1.             

    七式氣功
    Qi Shi  Qi Gong

    Qigong en 7 mouvements - Pr. Leung Kok Yuen

    Quand la position n'est pas précisée, le pratiquant doit se tenir debout, les deux pieds parallèles, écartés de la largeur des épaules.

    起功      Qigong: préparation

    升降開合   Sheng Jiang Kai He:
    monter, descendre, ouvrir et fermer

    1 - Monter / Descendre

     

    En inspirant, monter les mains, paumes vers le Ciel, du DAN TIAN inférieur à RENZHONG (28 DM). Les doigts sont face à face, distants cependant de quelques centimètres, les bras ne touchant pas le corps.

    En expirant, descendre les mains en sens inverse, paume vers le sol.

    Faire ce mouvement trois fois de suite.

     

     


    2 - Ouverture / Fermeture

    Placer les deux mains devant le DAN TIAN inférieur (la zone sous le nombril), de telle sorte que le dos des deux mains soit face à face, mains distantes de quelques centimètres, que les pouces pointent vers la Terre, et que les doigts pointent devant soi.

    En inspirant, écarter les deux bras sur les côtés, en gardant les deux mains dans un même plan horizontal.

    En expirant, tourner les paumes face-à-face et les rapprocher l'une de l'autre, presque jusqu'à ce qu'elles se touchent devant le DAN TIAN.

    Faire ce mouvement trois fois de suite.

     

     

     

     

     

    一提按    1 – TI AN: Elever & Baisser
    Hommages aux étoiles

    1er exercice

     

    Au 1er inspire, monter les deux bras tendus devant soi jusqu'à la hauteur des épaules, les mains très relâchées, paumes vers le sol.

    Au 1er expire, continuer à monter les deux bras, les mains toujours relâchées, le plus haut possible au-dessus de la tête, jusqu'au moment où l'on ressent une tension qui apparaît dans les épaules.

    Au 2ème inspire, descendre les deux paumes devant soi jusqu'à la poitrine, devant le corps, paumes le sol, doigts pointant vers l'avant.

    Au 2ème expire, finir de descendre les mains jusqu'à tendre les bras, avant de relâcher les deux mains

    En montant les mains, tendre les jambes, et en descendant les mains, fléchir les jambes

    Faire ce mouvement 7 fois de suite.

    Il est également possible de ne faire qu'un inspire en montant les bras et qu'un expire en les descendants.

     

     

    2ème exercice

    Il faut faire la même chose que dans l'exercice précédent, mais pencher le tronc en arrière en montant les mains et le pencher en avant en descendant les mains. Focaliser son attention sur l’enroulement progressif de la colonne vertébrale en descendant  et son déroulement en remontant.

    Ce mouvement du tronc se fait cette fois sans fléchir les genoux  Ne pas chercher la performance, même s’il est nécessaire de sentir que cela « fait quelque chose ». On progresse toujours mieux en se respectant, pas en souffrant…

     

     

     

     

    二進退    2 – JIN TUI: Avancer et Reculer
    Qi Gong des cent merveilles

    1er exercice

    Placer les deux mains sur le DAN TIAN (la gauche d'abord pour les hommes, la droite d'abord pour les femmes).

    Avancer (marche du TAI JI QUAN), en gardant le dos droit, en posant sur le sol d'abord le talon.

    Commencer avec le pied gauche et faire 7 pas.

    Il faut garder les pieds parallèles, écartés de 6 cun environ. Inspirer quand le poids est sur la jambe arrière et expirer quand le poids est sur la jambe avant.

    Il faut garder la tête toujours à la même hauteur

     

     

     

    2ème exercice

    Placer les deux poings fermés dans le dos, les WAI LAOGONG sur le 23 V, et reculer en faisant le mouvement et la respiration inverse du mouvement précédent.

    Si on a la place, il faut faire un carré de 7 pas de côté, en avançant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, avant de le faire en sens inverse à reculons.

    Ce mouvement active l'énergie YIN dans les jambes.

     

     


    揚手       3 – YANG SHOU: Elever les mains
    Qi gong du dragon rouge

    1er exercice

     

    Avancer le pied gauche en GONG BU (position de l'arc avant), fléchir légèrement la tête, les yeux regardant le sol quelques mètres devant soi.

    En faisant un cycle respiratoire, monter les deux paumes vers le Ciel, un bras tendu devant soi, un bras tendu derrière soi.

    En faisant, un cycle respiratoire, descendre les deux paumes face vers le bas et inverser les mains pour un nouveau mouvement.

     

    2ème exercice

    Avancer le pied droit en GONG BU et faire le même mouvement que précédemment, en tournant la tête du côté du bras qui est en arrière.

    Faire cela 7 fois de chaque côté.

     

     

     

        4 – DULI: Se dresser tout seul
    Qi Gong de la paix intérieure

    Lever le pied gauche, pour se mettre sur le pied droit, la cuisse gauche parallèle au sol, la pointe du pied relâchée.

    En même temps, écarter le bras droit sur le côté, à la hauteur de l'épaule, la paume face à l'avant, le pouce en haut. Venir placer en même temps la paume gauche sur le pectoral droit.

    Ramener les deux mains et écarter les deux pieds d'une largeur d'épaule avant de faire le mouvement de l'autre côté.

    En alternant de chaque côté, il faut rajouter à chaque fois un cycle respiratoire au temps que l'on reste dans la position.

    A droite, au début, on reste un cycle respiratoire en position, puis à gauche, on reste deux cycles respiratoires, et ainsi de suite jusqu'à 7 cycles respiratoires à gauche, puis à droite avant de redescendre progressivement jusqu'à un cycle unique à droite, avant de finir le mouvement.

     

     

    轉腰    5 – ZHUAN YAO: Tourner les Reins
    Qi Gong du cavalier

    Se placer en MA BU (position du cavalier), venir placer les deux poings fermés dans le dos (WAI LAOGONG contre le 23 V).

    Pivoter à droite en 2 temps, sans tourner (vriller) le tronc, en faisant deux inspires, une petite et une plus ample, puis revenir en expirant. C'est un mouvement de peu d'amplitude.

    Il faut faire cela 7 fois de chaque côté, avant de ramener les mains, puis les pieds.

     

     

    六洗臉    6 – XI LIAN: Laver le visage sans eau
    Massage des trois trésors

     

    Il s'agit de masser le visage avec la pulpe des doigts, en décrivant un trajet autour des yeux et autour des oreilles comme sur le schéma ci-dessous.

     

    慢步    7 – MAN BU: marcher lentement
    Qi Gong du guerrier

    1er exercice

    Placer les poings fermés à la taille, au niveau des crêtes iliaques.

    Au 1er inspire, lever la jambe gauche, cuisse parallèle au sol, le pied relâché. Au 1er expire, tendre la jambe devant soi, comme si l'on voulait donner un coup de pied.

    Au 2ème inspire, plier la jambe, la cuisse parallèle au sol, en relâchant doucement le pied.

    Au 2ème expire, reposer le pied au sol.

    Recommencer de l'autre côté et faire 7 mouvements de chaque côté.

     

     

     

     

     

     

    2ème exercice

    Faire la marche du Tai Ji Quan comme dans le deuxième mouvement, en plaçant la jambe avant, tourner les bras et le tronc du côté de cette jambe, les bras bien détendus.

    Garder les jambes bien fléchies et tourner le corps quand le poids est sur la jambe arrière.

    En marchant, il ne faut pas trop lever les pieds, mais plutôt effleurer le sol.

    On peut faire cet exercice en carré dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, si on a de la place.

    C'est un mouvement qui renforce ZHENG QI et qui est très utile pour soigner les maladies graves, ainsi que pour relâcher l'Esprit.

     

     

     

     

     

     

          Shougong: fermeture

     

    升降開合   Sheng Jiang Kai He:
    monter, descendre, ouvrir et fermer

     

     


    votre commentaire
  • Pronostic et prévention des Rhumatismes Articulaires en Médecine Chinoise

     

    L’acupuncture et la phytothérapie chinoise sont, l’une et l’autre, très efficaces dans le traitement du syndrome d’obstruction douloureuse. L’acupuncture, en particulier, est le traitement de choix de ces problèmes, et donne d’excellents résultats dans les formes aiguës comme dans les formes chroniques. Les formes aiguës peuvent en général être résolues en quelques séances. Cependant, la majorité des patients que nous voyons pour ce type de problème souffrent de formes très chroniques. Ces cas aussi peuvent être traités avec succès, mais plus la maladie est ancienne et plus le traitement sera long.

    L’arthrose est plus facile à traiter que la polyarthrite rhumatoïde, mais celle ci peut quand même être améliorée, parfois même quand les déformations osseuses sont déjà apparues. Ici, le traitement peut être très long, et durer parfois des années.

    Comme c’est le cas en général pour l’importance relative de l’acupuncture et de la phytothérapie, plus la maladie est ancienne et plus on doit prescrire des plantes (ou des préparations commercialisées). Les plantes sont particulièrement efficaces dans les cas chroniques pour dissoudre le Tan (et les déformations osseuses), faire circuler le Sang et nourrir le Foie et le Rein.

    Pour ce qui est de la prévention, le syndrome d’obstruction douloureuse est probablement l’affection la plus fréquente dans l’espèce humaine, et il atteint en particulier les personnes âgées, quand le déclin du Qi et du Sang et l’affaiblissement du Foie et du Rein les sensibilisent à l’invasion par les facteurs pathogènes externes. Pourtant, le syndrome d’obstruction douloureuse n’est pas une conséquence inévitable du vieillissement et il est possible d’en mini miser les effets ou même d’en prévenir 1’ apparition. Deux domaines de la vie sont plus importants que les autres pour prévenir le syndrome d’obstruction douloureuse : l’exercice physique et l’alimentation. Envisageons en détail chacun de ces deux domaines.

     

    1. L’EXERCICE PHYSIQUE

    Une activité physique régulière est absolument indispensable pour préserver bonne santé et mobilité.

    L’exercice régulier stimule la circulation du Qi et du Sang et entretient la souplesse des tendons : ces deux effets contribuent à éviter l’invasion par les facteurs pathogènes externes.

    Dans les sociétés industrialisées modernes, où beaucoup de gens ont un travail de bureau qui leur demande très peu d’activité physique, il est très important de pratiquer des exercices physiques adéquats pour se maintenir en bonne santé.

    Depuis très longtemps, la culture chinoise a reconnu l’importance de l’exercice physique pour l’entretien de la santé. Un vieux dicton chinois dit : «L’eau qui court ne croupit jamais; la charnière de la porte n’est jamais vermoulue» (dans la Chine ancienne, les charnières des portes étaient faites de bois et de cuir). Un des textes les plus anciens consacrés aux effets de l’exercice sur la santé remonte à la dynastie Han et est dû au célèbre docteur Hua Tuo (136-208 EC). Il a conçu cinq types d’exercices fondés sur l’imitation de cinq animaux : le tigre, le cerf, l’ours, le singe et la grue; chacun de ces exercices avait un effet bénéfique déterminé sur le corps.

    De manière générale, la culture chinoise fait référence à deux types d’exercices, appelés «exercices externes» et «exercices internes». Les exercices externes sont destinés à développer les muscles et les tendons : tous les sports, exercices et jeux au sens occidental en font partie. Les exercices internes sont destinés à développer le Qi et à «masser» les organes internes par la coordination ou le mouvement, la respiration et la concentration. Le Tai fi Quan est un exemple bien connu d’exercice interne. Doux et pourtant puissant, il exerce tous les muscles et tous les tendons, assouplit les tendons, développe le Qi, masse les organes internes et calme l’Esprit.

    Il est important de souligner que forme physique et santé ne sont pas synonymes. La pratique régulière d’exercices physiques occidentaux, comme de soulever des poids ou de faire du jogging, peut donner au sujet une bonne forme physique, mais pas nécessairement une bonne santé. Elle peut même s’y opposer, comme nous allons l’expliquer plus loin.

    Pour ce qui est de la prévention du syndrome d’obstruction douloureuse, les exercices externes et internes sont tous deux bénéfiques. L’idéal est même de combiner ces deux types d’exercices. A côté du Tai Ji Quan, le Yoga est aussi une excellente forme d’exercice interne, qui développe la souplesse et «masse» les organes internes. Parmi les exercices externes, les seuls qui ne soient pas vraiment bénéfiques sont le jogging, l’haltérophilie, le squash et la gymnastique aérobic.

    Le jogging impose des efforts au rachis et aux genoux et peut contribuer à l’apparition d’un syndrome d’obstruction douloureuse des genoux ou des lombes. L’haltérophilie affaiblit le Qi du Rein : c’est un axiome bien connu en médecine chinoise que des efforts excessifs de soulèvement blessent le Qi du Rein et les lombes. Le squash est un bon exercice, mais en raison de son rythme extrêmement rapide, il génère souvent une tension nerveuse supplémentaire chez des personnes déjà tendues. On voit souvent en pratique des hommes d’affaire tendus et stressés qui pensent se détendre par une partie frénétique de squash. La gymnastique aérobic est trop énergique et peut léser le dos de sujets faibles.

    Les exercices occidentaux les plus bénéfiques dans la prévention du syndrome d’obstruction douloureuse sont la marche, le tennis et le cyclisme.

     

    2. L’ALIMENTATION

    La question des principes de diététique chinoise, que ce soit en vue de garder la santé ou en vue de traiter des maladies, est bien sûr très vaste et pourrait faire l’objet d’un livre à elle seule. Je vais donc me limiter ici à une courte présentation des principes de diététique chinoise dans la prévention et le traitement du syndrome d’obstruction douloureuse. Je n’aborderai aussi que les principes traditionnels chinois en ce domaine.

    Les règles diététiques pour le syndrome d’obstruction douloureuse varient en fonction du type de la maladie.

    Dans le syndrome d’obstruction douloureuse de type Froid, il est essentiel de ne pas consommer trop d’aliments d’énergie froide comme les légumes crus et les fruits. Il faut aussi s’abstenir absolument de boissons glacées. Ce la provient du fait que les aliments d’énergie froide et les boissons froides produisent du Froid interne qui va aggraver les douleurs des articulations. Les aliments bénéfiques sont ceux d’énergie chaude comme la viande (avec modération), le gingembre, les oeufs, l’ail, et les épices (avec modération). Le gingembre, en particulier, est bénéfique car il est d’énergie chaude, il stimule la circulation et chasse le Froid. On peut le prendre sous forme de décoction obtenue en faisant bouillir trois tranches de racine fraîche pendant environ 10 minutes et mélangée avec une petite cuillerée de sucre brun (qui a aussi une énergie chaude).

    Ceux qui souffrent d’un syndrome d’obstruction douloureuse de type Froid peuvent bénéficier de la prise de très petites quantités d’alcool (sous forme de vin, de brandy, de cognac ou d’alcool de riz). Cela ne s’applique pas, bien sûr, à ceux qui boivent quotidiennement de grandes quantités d’alcool. Selon la diététique chinoise, l’alcool peut réchauffer l’Estomac, chasser le Froid, chasser les poisons, stimuler la descente du Qi, protéger contre les maladies épidémiques et chasser les soucis (!). Une très petite quantité d’alcool (disons 5 à 15 ml par jour) peut être bénéfique à des gens âgés qui souffrent d’un syndrome d’obstruction douloureuse de type Froid. Sont particulièrement bénéfiques les teintures (c’est à dire les macérations alcooliques à froid) de plantes qui, en même temps, chassent le Vent Humidité et nourrissent les tendons et les os, comme Wu Jia Pi, Ji Xue Teng et Sang Ji Sheng. La Chine produit de ces vins médicinaux pour le syndrome d’obstruction douloureuse, et on peut se les procurer dans les magasins de produits chinois, en Occident.

    Les patients qui présentent un syndrome d’obstruction douloureuse de type Humidité ne doivent pas consommer des aliments qui génèrent de l’Humidité, comme le lait, les fromages, le beurre, la crème, les crèmes glacées, les cacahuètes, les bananes et les aliments frits.

    Ceux qui souffrent d’un syndrome d’obstruction douloureuse de type Vent ne doivent pas consommer d’aliments «irritants», comme les langoustines, les crevettes, le crabe, le homard, les épinards, la rhubarbe et les champignons. Ils doivent s’efforcer de consommer des aliments doux, qui nourrissent le Sang, comme le poulet, la soupe de poule, le riz et les carottes.

    Ceux qui ont un syndrome d’obstruction douloureuse de type Chaleur ne doivent pas, bien sûr, consommer trop d’aliments d’énergie chaude, comme le gibier, l’agneau, le boeuf, l’alcool, l’ail, le gingembre et les épices.

    Quel que soit le type du syndrome d’obstruction douloureuse, les patients doivent aussi éviter de consommer des aliments aigres ou acides qui perturbent le Foie et augmentent les douleurs. Les aliments aigres sont par exemple le yaourt, le vinaigre, les oranges, les pamplemousses, les groseilles, les aliments en saumure et la rhubarbe.

     

     

     


    votre commentaire
  • LES CONSEILS DU PROFESSEUR LEUNG KOK YUEN

     

     

    Pour obtenir un effet maximum du traitement traditionnel chinois, je vous recommande vivement de suivre le programme suivant :

     

    1.   Modifiez progressivement votre alimentation en suivant les conseils.

     

    2.    Commencez progressivement à faire des exercices chinois en les adaptant à vos besoins.

     

    3.    Et surtout adoptez une philosophie de la vie, une manière de voir les choses qui mettent l'accent sur les points suivants :

     

    -                    Vous rendre responsable de vos actions et de vos choix.

     

    -                    Vous extérioriser et vous impliquer dans des activités et des pensées altruistes.

            Ces pensées doivent déboucher sur des actions qui soient plus        grandes que vous, soient enrichissantes et vous rendent plus fort moralement.

     

    -                    Vous permettre de solutionner le plus rapidement possible les conflits pour éviter les déperditions d'énergie émotionnelle.

    Juste ou injuste, bonne ou mauvaise, quelle que soit votre décision, qu'elle vous fasse perdre ou gagner, essayez de trouver la meilleure solu­tion de votre point de vue le plus rapidement possible et passez a autre chose. Vivez pleinement le reste de votre vie. Si vous avez commis une erreur, corrigez-la et passez à la suite.

     

    -                    Vous accepter vous-même, vous aimer, vous respecter. Sachez vous dire «oui» ou «non». Soyez attentif à vos impressions intérieures et appréciez-les. Soyez en Paix avec vous-même quand vous êtes seul. Aimer son entourage est une absolue nécessité si Ton veut pouvoir vivre en société, ce qui contribue à favoriser la sante.

     

     

     

    Prof. Leung Kok Yuen

     


    votre commentaire
  • Comme son titre ne le dit pas ce Blog ne parle pas de jardinage mais de la « Science Traditionnelle Chinoise de la Vie » comme elle s’exprime notamment dans la Médecine Chinoise Traditionnelle.

    Il existe certes déjà un grand nombre d’ouvrages dédiés à la médecine chinoise, mais ils sont pour la plus part uniquement destinés à ceux qui sont intéressés par la pratique des techniques de soins et sont, le plus souvent, simplement issus de la traduction des cours des différentes écoles chinoises sans réelle « digestion » de leur contenu.

    En France, il reste donc à rendre publique, c'est-à-dire assimilable à « monsieur et madame tout le monde », la signification réelle et claire des concepts utilisés dans les ouvrages de la médecine chinoise (5 éléments, Yin Yang et beaucoup d’autres choses) et surtout à rendre réellement compréhensibles et utilisables ces trésors légués à l’humanité par la Chine ancienne.

    Il peut sembler étrange et rétrograde de s’intéresser à une médecine d’un autre âge, la nôtre ayant atteint un haut degré de technicité et de puissance.

    Si la médecine occidentale est capable de véritables prouesses techniques, elle a perdu depuis longtemps le lien à la nature. Seule l’intéresse la maladie, la tumeur, la molécule, la synthèse de l’hormone. Le malade n’est plus guère qu’un curieux amas de combinaisons chimiques, isolé d’un monde sans cause, sans but, uniquement géré par le hasard, dont il est heureux, mais fortuit, qu’il fasse bien les choses…

    La médecine chinoise au contraire est consciente du fait que l’humain est partie intégrante d’un tout qui le porte et dont il peut utiliser la prodigieuse puissance non seulement pour rester en bonne santé mais pour vivre une vie riche de sens.

    Après tout si la pensée occidentale moderne se définie comme scientifique (du latin scientia – connaissance), elle est loin d’en avoir le monopole, et la médecine chinoise est l’aboutissement d’une des plus vieille et des plus partagée connaissance de l’histoire de l’humanité.

    Ce blog se veut donc un outil destiné au plus large public. Il n’a aucunement l’intention de donner des cours de médecine chinoise. Il existe suffisamment d’écoles capables de bien le faire en France ou ailleurs. Il est néanmoins difficile d’éviter totalement une approche des « grands classiques » de toutes ces notions que nous tacherons d’illustrer de façon à les rendre facilement compréhensibles et, si possible, pratiques, c'est-à-dire qu’elles soient suffisamment claires pour que vous puissiez vous en inspirer pour gérer votre vie de tous les jours.

    Le premier texte qui sera disponible est un petit traité de diététique chinoise au format pdf. Il a été élaboré à une époque où seule l’impression papier était envisageable pour diffuser quelque chose. Le coût d’une impression étant considérable dans les quantités qui étaient alors raisonnables, il a été extrêmement densifié, au risque de passer trop rapidement sur des notions importantes. Il sera donc remanier un jour… en attendant vous pouvez toujours profiter de l’édition originale.

    Les bases de la médecine chinoise seront donc progressivement ajoutées.

    N’hésitez pas nous faire d’éventuelles remarques et critiques, nous en avons besoin.

    Bonne lecture en attendant…

     

    Guy HUET


    votre commentaire
  • Commentaires du système des 3 foyers

     

    Il n’est fait dans ce texte référence qu’à la vision chinoise traditionnelle de la physiologie humaine. Seule y est pris en compte le fonctionnement du corps et de ses divers constituants relativement à l’énergie, telle qu’elle est comprise par la Chine antique et non comme l’entend la science ou le parlé populaire de l’occident moderne. Nous avons gardé la terminologie chinoise de Qi. C’est un terme qui reste imparfaitement traduisible et qui possède plusieurs sens en chinois. Nous l’entendrons comme l’énergie vitale, terme discutable en physiologie occidentale, mais sans équivoque. De même l’utilisation que nous ferons des termes de médecine occidentale notamment du nom des organes recouvre une réalité toute autre et beaucoup plus large dans le contexte qui nous intéresse. C’est ce qui leur vaut d’être écrits en caractères gras, avec une majuscule, pour que la distinction soit facile et ne laisse aucune part à l’ambiguïté…

    .

    Le corps humain comme celui de tous les êtres vivants doit maintenir le Qi (qui l’active) et le Sang (qui le nourrit) en équilibre en lui.

    Il s’agit d’un équilibre dynamique, résultat de mouvements continus et multiples, liés aux 5 éléments.

     

    La vie est avant tout mouvement. L’équilibre lui est indispensable. C’est pourquoi les variations  de température, de pression, de fluidité d’activité et de repos …doivent être maintenues dans une certaine fourchette qui lui est favorable et que le corps sait naturellement maintenir

     

    L’énergie est en perpétuel renouvellement et en circulation constante. Sans cesse élaborée à partir du bol alimentaire et de l’air inhalé.

    Ce mélange d’énergie du ciel et de la terre, imprégné de notre signature personnelle  (Yuan Qi en chinois - ce qui se traduit par énergie ancestrale – c'est-à-dire ce que nous transmettent nos ancêtres *) va circuler dans le corps à partir du système des méridiens sous la dépendance du Poumon (c’est par lui que commence la circulation qui va amener le Qi nourrir l’ensemble du corps et le défendre en superficie contre l’agression des climats et organismes pathogènes). Le Qi va permettre le bon fonctionnement de tous les organes. L’excédant, quand tout va bien, s’accumule dans la zone entre les reins anatomiques plus précisément dans la zone sous le nombril connue sous la dénomination de Dan Tien où il est gardé en réserve et où il sera concrétisé en chair vivante, sous la dénomination chinoise de Jing (essence).

    Il s’agit d’une fonction (re)constituant le corps sous la dépendance des Reins. Elle  est comparable à la pompe qui renouvelle constamment la pression  et l’eau nécessaire au maintient d’un jet d’eau à une hauteur constante. Dés que la pompe s’arrête, la hauteur diminue presque instantanément et le jet d’eau disparaît. C’est un processus comparable qui explique le tassement et l’assèchement du corps chez les vieillards puis leur disparition...par défaut de renouvellement

     

    Les Reins sont les dépositaires de l’innée, c’est eux qui contiennent l’énergie crée pendant l’acte sexuel et la fécondation qui en a suivie. Elle émerge au Dan Tian à la hauteur du point Qi Hai (mer de l’énergie). Le rôle principal des Reins, mis à part la mise à l’abri de « la flamme de vie » et son transfert à la génération suivante, consiste à épargner l’excédant de l’énergie nécessaire au fonctionnement du corps, à créer une nouvelle génération de matière vivante et à la densifier jusqu’à en faire de l’os. C’est pourquoi les Reins, en plus d’être les dépositaires de l’énergie ancestrale (souvent représentée comme une petite bougie remplissant le rôle de veilleuse, qui permet au corps de rester toujours en activité), sont considérés comme responsables de la croissance et les maîtres des rythmes biologiques et de la reproduction. Le Jing des Reins est aussi responsable de l’élaboration des liquides physiologiques liés à la reproduction. Sperme, et Sang qui en allant vers l’utérus pour nourrir l’éventuel fœtus, Sang, à défaut, évacué lors des menstrues. C’est l’énergie des Reins qui est responsable des rythmes biologiques de croissance et de décroissance. Ils sont différents chez l’homme et la femme.

     

    Ces cycles sont plus courts chez la femme (7 ans) que chez l’homme (8 ans). C’est ce qui explique  « le  retard » observé chez les garçons par rapport au filles qui sont sensiblement « en avance » au niveau de l’éveil et de la maturité entre autres scolaires.

    On peut facilement observer que les adolescents de 16 ans sont sensiblement à la même maturité que les filles de 14 ans. Les garçons grandissent moins vite et resteront normalement  plus longtemps en pleine vitalité. Les femmes sont à leur pleine maturité aux alentour de 28 ans au lieu de 32 ans pour les hommes, et les hommes resteront en général fertiles jusqu’à 8*8= 64 ans, les femmes seulement jusqu’à 7*7 soit 49 ans…Il s’agit là bien entendu de moyenne souffrant de nombreuses exceptions.

     

                Les reins sont, normalement, suspendus au niveau de l’espace entre la deuxième et la troisième vertèbre lombaire. C’est là que s’arrête la moelle épinière. Pour les chinois elle relie les Reins, qui gouvernent les os et les moelles qu’ils contiennent et le cerveau, moelle d’un os particulier, le crâne. C’est sur la tête, que ce situent les organes des sens, dits : « orifices du Cœur ».  Leur bon fonctionnement est, entre autres, étroitement lié à celui des Reins, L’ouie, notamment est particulièrement influencée par la vitalité des Reins, ainsi que le mémoire tous deux facilement diminués par l’âge, et, ce n’est pas une blague, la masturbation qui blesse facilement l’énergie des Reins, peut aggraver cet état de fait, non immédiatement, bien sur, mais des années plus tard.

     

    Le méridien des Reins passe sous de la langue  où il vient produire la salive qui l’humecte et nous permet de parler, il est remarquable que l’eau  de boisson ne peut en aucun cas remplacer cette salive. L’eau est un aliment dont l’excès peut tout à fait se révéler pathogène. Elle est  de nature froide et lourde. Elle nécessite une énergie non négligeable pour être assimilée. Si cette énergie fait défaut le corps ne pourra pas la transformer. Elle envahira progressivement les tissus générant des douleurs articulaires, une sensation de lourdeur et de fatigue ainsi qu’une soif ou plutôt une sensation de bouche sèche due à l’invasion  des voies de circulation des liquides corporels, (en l’occurrence la salive liée au fonctionnement des Reins),  qui ne peuvent plus arriver à la bouche.

     

    L’origine extérieure de l’énergie est donc double ; une origine céleste tout d’abord avec l’énergie de l’air (on dirait l’oxygène de nos jours mais elle a plusieurs aspects, dont la chaleur solaire n’est pas la moindre), et une origine terrestre, issue du bol alimentaire préparé par l’estomac et  réchauffé par le Yuan Qi.

    De ce bol alimentaire est extrait l’essence des aliments Gu Qi (l’énergie des aliments) élaboré et amené vers les Poumons par la Rate (nommé Pi en Chine terme qui comprend le pancréas avec qui il est regroupé par la physiologie chinoise antique vu leurs proximité anatomique.  Ils sont donc considérés  comme un seul organe assumant notamment les fonctions digestives).

     

    La fonction montante du Foie aide le Gu Qi à monter vers le Poumon ou il se mêlera à l’énergie de l’air.

     

    Avec la partie matérielle utile la Rate élabore les liquides nourriciers le Sang étant le principal. Là encore elle fonctionne en étroite relation avec le Foie qui récupère le sang élaboré pour le stocker comme un véritable ballast. Il délivrera le sang au fur et à mesure des besoins  notamment de la musculature et du Cœur.  

     

    Le Cœur est l’organe le plus chaud du corps. C’est par l’intermédiaire du sang que sa chaleur est diffusée dans tout le corps.

    Le Cœur est aussi le logis de l’esprit. Le sang est dit « son support », il le nourrit et le maintient calme et efficient. C’est à sa déficience qu’est attribuée en médecine traditionnelle chinoise, la cause des réveils nocturnes, souvent situés aux alentours de 3h00 du matin (solaire). C’est le moment du début énergétique de la journée en « chronobiologie » chinoise, si le Sang est suffisant, l’esprit ne sera pas affecté par cette stimulation et l’on restera profondément endormi, s’il est insuffisant il y aura réveil avec d’autant plus de mal à se rendormir que la déficience est importante. Le lien entre la conscience et le Sang s’exprime également dans les troubles de la perception engendrés par sa mauvaise circulation (fourmillements et insensibilité produits par une « mauvaise position » trop longtemps tenue par exemple).

     

    Le Foie est sans doute l’organe dont la fonction en médecine chinoise est la plus éloignée de son rôle en médecine occidentale. En effet, c’est dans l’activation de la circulation du Qi dans le corps et dans l’élimination de ses stases où qu’elles se trouvent que le Foie est le plus actif alors que son rôle digestif est très modeste dans ce contexte. Certes, le fonctionnement de la Rate est sensiblement amélioré par sa fonction montante, mais nos « crises de foie » occidentales sont bien plutôt  liées au fonctionnement de la Rate en médecine chinoise. Le Foie à donc un rôle essentiellement dispersant, et surtout montant, sur l’énergie. Il est, dans les cinq éléments, symbolisé par le bois, si l’on se réfère à la façon dont un arbre occupe l’espace on a en effet une bonne idée de son fonctionnement. L’arbre envoie la sève dans toutes les directions de la couronne et, dans la terre dans les racines qui ont une forme et une façon de se diviser comparable. Il occupe donc entièrement et également tout l’espace. L’arbre fait monter ou descendre la sève dans cet espace en fonction de la saison. Le Foie, lui, équilibre ces montées et descentes dans l’organisme en lui gardant une proportion raisonnable. Cette action de circulation de l’énergie est une fonction très Yang pour la compenser le Foie a besoin d’un aspect Yin important, c’est  sa fonction de garder le Sang qui remplit ce rôle. Le Foie joue vis-à-vis du sang un rôle de ballast se gonflant quand il y en a trop en circulation, se vidant quand il en manque. Il est donc particulièrement sensible aux déficiences de sang quelqu’en soit l’origine. Comme le Foie gère également l’activité musculaire, c’est souvent par des troubles liés à la musculature (crampes, spasmes, engourdissements) que ce manifeste ses problèmes

     

    Une telle déficience peut venir d’une déficience de la Rate, (souvent due à un surmenage) l’empêchant d’en élaborer suffisamment,  à une déficience du Jing des Reins (souvent d’origine innée), car le Jing participe de l’élaboration du Sang, Il peut venir aussi de façons de vivre inadaptées : excès de travail intellectuel, (qui consomme trop de Sang), excès d’activités physique, qui entraîne trop de transpiration (la transpiration a même origine que le Sang disent  les chinois), en effet c’est un liquide qui vient humidifier la peau et la nourrir, quand elle est évacuée en grande quantité, elle évacue c’est vrai des toxines par la même occasion. Il est illusoire de penser avoir, par là, nettoyé son corps, le corps, quand il fonctionne bien, évacue déjà les toxines. Il le fait par l’urine, ce qui est économiquement bien préférable. Il va sans dire qu’une activité physique  raisonnable et régulière  est indispensable pour l’équilibre de l’organisme. Hélas elle ne l’est pas toujours, on a vu de nombreuses fois des modes comme le jogging ou la musculation, le vélo et bien d’autres, pratiquées du jour au lendemain et sans tempérance par des individus persuadés  de se faire du bien et qui ne prêtaient aucune attention aux signes de souffrance de leur corps, qu’ils entendaient bien voir filer doux !


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires